EPOREDO

accueil

HAUTE ANTIQUITE

plan 3

Discussion sur la dualité des types de chevaux
d'une part en ancienne Egypte et d'autre part en Assyrie

.....

 

dans l'ancienne Egypte
.


tombe de Rekhmiré
(d'après ph. Metropolitan Museum of art of N.Y (MMA)


tombe de Nebamon, d'après ph B.M.


Dans l'excellent travail qui fait l'objet de son livre *, Catherine Rommelaere, démontre que deux types différents de chevaux, sinon deux races, furent introduits dans la vallée du Nil.

Elle écrit p 41

"Piétrement déclarait au siècle passé, que la plus ancienne race chevaline dont on pouvait constater l'existence en Egypte était de type mongolique. Cette conclusion ne s'appuyait malheureusement que sur l'étude d'un nombre très restreint de représentations (tombes de Pahéri à Elkab et de Rekhmiré à Thèbes), ne présentant effectivement que des chevaux de ce type." Rommelaere

Les deux types qu'elle a observés sur les nombreuses représentations de chevaux égyptiens étudiées dans son ouvrage sont décrites comme étant




l''un "longiligne" de formes "étirées"

l'autre "bréviligne" de formes "ramassées"
Ces qualifications s'entendant "par comparaison" des 2 types et non en considération de l'ensemble des formes rencontrées dans l'espèce, comme elles ont été définies dans notre chapitre des variations.

Son étude, démarrée, dit-elle à partir de " l'observation fortuite,... puis la comparaison attentive des représentations de chevaux figurées dans la tombe de Rekhmiré d'une part et dans celle de Nebamon d'autre part."
l'a conduite à conclure à :

" l'introduction successive, puis à la coexistence des races de chevaux de type longiligne et bréviligne, avec prépondérance de ce dernier type, dès le moment de son apparition en Egypte Rommelaere

Il est clair que le type "longiligne" est assimilé au type décrit comme mongolique par Piétrement et que le "bréviligne" se rapportrait au type "aryen".

* Les chevaux du nouvel empire égyptien, origines, races, harnachement, Catherine Rommelaere, Connaissance de l'Egypte Ancienne, 1991, Bruxelles

~

Cheikh Abd el-Gourna , tombe de Menkhéperraseneb,
18eme dynastie, règne de Touthmosis III

dans Les chevaux du Nouvel Empire égyptien,
C. Rommelaere

têtes de chevaux et de conducteur de char

vers - 1353 (MMA)

~

en Assyrie

Voici ce que nous avons lu sous la plume de Piétrement :

 
Mais ce qu'il y a de plus intéressant dans l'étude de ces bas-reliefs, c'est qu'elle permet de reconnaître à quel type appartenaient les chevaux qui ont servi de modèles aux artistes assyriens.

Dans sa description des scènes équestres qui s'offrirent aux yeux de Botta lors des fouilles du palais de Sargon à Khorsabad,
M. Ménant avait déjà fait remarquer avec raison que
"les chevaux ont le caractère du pur sang arabe" (Ménant, Les écrit. cunéif. p 15),

ce qui signifie qu'ils appartiennent au type du cheval aryen.[...]

Piétrement 1882

Voici ce que nous trouvons comme représentation sur les premiers et plus anciens bas-reliefs datant du règne d'Asurnasirpal II:

longue encolure, tête longue à profil busqué, proportions générales de longiligne, croupe inclinée.......

l'expression doit sans doute quelquechose à l'artiste.....

mongolique

mais voici que viennent les "cadeaux" des tributaires, à Sargon II en particulier:
têtes courtes, profil droit, croupe horizontale, attache de queue haute, proportions moyennes, voire brévilignes: aryens

 

sous Sennacherib ( )

le type a déjà plus ou moins dérivé (d'après ph. BM)


pas trop ci-dessus
nettement plus ci-dessous

et l'aboutissement sera sous Asurbanipal: (Sardanapal V) après lequel il n'y aura plus pour longtemps d'Empire Assyrien...

N.B.: ces chevaux reprendront du service sous d'autres dirigeants et en particulier bientôt sous les Perses.

 
Les Assyro-Chaldéens doivent en conséquence s'être constamment efforcés par la sélection, par le choix d'étalons aryens, de faire prédominer le sang de ces derniers dans leur population chevaline, et ils y étaient nécessairement parvenus, malgré l'arrivée continuelle des contingents de chevaux provenant tant des razzias que des contributions, et parmi lesquels figuraient des chevaux mongoliques.

Piétrement 1882

haut