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ANTIQUITE

en bout de migration vers l'ouest et le sud

dans les états barbaresques et en Afrique

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Blue Marble Next Generation image from the NASA Earth Observatory
Wikimedia Commons

Kladruber (les plus beaux chevaux, s. R. Glyn)

LES CHEVAUX DANS LES ETATS BARBARESQUES ET DANS L'AFRIQUE TRANSSAHARIENNE (chap. XII) (suite)

Abstraction faite des quelques sujets importés en Algérie depuis la conquête de ce pays par les Français, la population chevaline des Etats Barbaresques se compose exclusivement d'une majorité appartenant aux deux races chevalines asiatiques ou orientales et d'une notable quantité de chevaux germaniques.
M. Sanson a déjà dit à la page 13 des Migrations des animaux domestiques :

" Dans le nord même de l'Afrique,..... parmi les populations chevalines des deux types orientaux dont il vient d'être parlé, on en trouve un autre qui, malgré les réductions de taille et de volume qu'il a subies, se rattache à sa souche de la manière la plus nette. Il suffit de passer, par exemple, une revue rapide de l'un de nos régiments montés en chevaux de provenance africaine, pour y constater sa présence. Ce type est le germanique, reconnaissable au premier coup d'oeil, par la forme arquée, dite busquée, de sa tête. L'étude craniologique comparative des sujets dont il s'agit démontre l'identité parfaite de leur espèce avec celle du nord de l'Allemagne (E.C. Germanicus). "

M. Sanson attribue la présence de ces chevaux dans le nord de l'Afrique au séjour qu'y firent les Vandales, puis il ajoute:

" Les indigènes, frappés par la plus grande taille de ces chevaux, partout très estimée, parce qu'elle est un indice de force, ont dû s'appliquer à les conserver et à les reproduire.
Toujours est-il qu'ils se sont perpétués jusqu'à présent, surtout dans les parties les plus fertiles du nord de l'Afrique, en vertu de l'atavisme propre à tous les types naturels. N'y eût-il aucune trace de la relation entre la Germanie et ces régions lointaines, l'inflexibilité de la loi zoologique nous autoriserait à affirmer la provenance du type étranger dont nous y constatons la présence; mais l'histoire encore ici nous éclaire suffisamment."

Le séjour prolongé des Vandales dans les Etats barbaresques, qu'ils occupèrent de l'an 429 à l'an 534, suffit en effet pour y expliquer la présence actuelle des chevaux germaniques, dont quelques ancêtres y étaient sans doute venus avant les Vandales,[..]; de même que l'existence des chevaux mongoliques et des chevaux aryens dans ces contrées s'explique par les antiques immigrations qu'y firent certains peuples d'origine asiatique.

Piétrement 1882

 

..., en l'an 480 avant Jésus-Christ, le général carthaginois Amilcar, déjà cité, se dirigeait sur la Sicile.

" En traversant la mer de Libye, il fut assailli d'une tempête qui lui fit perdre les barques chargées du transport des chevaux et des chars " (Diodore, XI, 20)

En l'an 409, Annibal l'Ancien débarque en Sicile avec quatre mille cavaliers (Diodore, XIII, 54);
et en l'an 396 le Carthaginois Bomilcar aborde aussi en Sicile avec quatre mille chevaux indépendamment des chars, qui étaient au nombre de quatre cents
(Diodore, XIV, 54).

Les Carthaginois auraient naturellement employé un plus grand nombre de chevaux dans une guerre sur leur propre territoire: c'est ce que prouvent les deux faits suivants.

En l'an 310 avnt notre ère, surpris par le débarquement en Libye d'Agatocle de Sicile, les généraux Hannon et Bomilcar,

" voyant que le temps pressait, sans attendre l'arrivée des forces de leurs alliés, firent des levées de troupes à Carthage même, et mirent en campagne une armée d'au moins quarante mille hommes d'infanterie, de mille cavaliers et de deux mille chars" (Diodore, XX,10)

En l'an 307, pendant une autre campagne en Libye, Agatocle avait indépendamment de l'infanterie,

" quinze cents cavaliers et plus de six mille chars libyens" ( Diodore, XX, 64).

Au reste, après avoir signalé l'admirable fertilité de l'Afrique c'est à dire de la Libye, Polybe ajoute (XII,3) :

" Les chevaux, les boeufs, les moutons, les chèvres abondent tellement en cette contrée qu'on ne saurait en trouver en aucun lieu du monde un aussi grand nombre. "

Strabon dit en décrivant la Libye (XVII, III,19) :

"L'élève des chevaux est pour les rois l'objet de soins particuliers, si bien que les recensements officiels accusent chaque année la naissance de cent mille poulains."

Cirta, aujourd'hui Constantine, était, suivant Strabon (XVII, III,13),

"une ville très forte et merveilleusement pourvue de toutes choses, grâce surtout à Micipsa, qui y a établi une colonie grecque et qui a mis la ville en état de lever au besoin dix mille cavaliers et le double de fantassins. "

Appelé par Agatocle à la conquête de la Libye, Ophellas partit de Cyrène en l'an 308 avant notre ère,

" avec une armée de plus de dix mille hommes d'infantrie, de six cents cavaliers, de cent chars de guerre, montés par plus de trois cents hommes, tant conducteurs que combattants; enfin plus de dix mille hommes non enregimentés accompagnaient cette armée. Beaucoup d'entre eux amenaient leurs femmes et leurs enfants, de manière que l'armée ressemblait à une colonie. (Diodore, XX,41)

Cyrène, comme Carthage, avait donc alors l'usage simultané des chars de guerre et de la cavalerie proprement dite; mais, à partir de cette époque, les historiens ne signalent plus que des chevaux montés chez les Carthaginois et les Libyens, qui cessèrent de se servir de chars après qu'ils eurent adopté l'usage des éléphants.
Ainsi, par exemple, en l'an 228 avant notre ère,

" Asdrubal, gendre d'Amilcar (Amilcar Barca, père d' Annibal), en apprenant le malheur de son beau-père, se mit en marche et vint à Acra-Leucé.... Il se rendit maître de douze villes de l'ennemi, ainsi que de toutes les villes de l'Ibérie... Il fonda ensuite sur les bords de la mer une ville à laquelle il donna le nom de Nouvelle-Carthage (Carthagène)....
Il était alors à la tête d'une armée de soixante mille fantassins, de huit mille cavaliers et de deux cents éléphants.
Il périt assassiné par un de ses domestiques, après avoir exercé le commandement pendant neuf ans "
(Diodore, XXV, fragments).

On a vu, Annibal, fils d'Amilcar, franchissant l'Ebre, au printemps de l'an 219, à la tête de quatre-vingt-dix mille fantassins et d'environ douze mille cavaliers.

En l'an 203, Asdrubal, fils de Giscon, avait trente mille fantassins et trois mille cavaliers, et Syphax avait cinquante mille fantassins et dix mille cavaliers avant que leurs deux camps voisins fussent incendiés par Scipion l'Africain
(Polybe,XI,1,a).

Pendant l'incendie des ces deux camps, les Romains prirent à l'ennemi plus de deux mille sept cents chevaux numides et six éléphants
(Tite-live, XXX,6).

En l'an 202, Annibal est obligé d'abandonner l'Italie pour venir au secours de Carthage.

" Annibal, qui manquait de chevaux, envoya des députés au Numide Tychée, parent de Syphax, et qui passait pour avoir la plus belle cavalerie de l'Afrique... Tychée se laissa convaincre et se rendit, avec deux mille cavaliers, auprès d'Annibal" (Polybe, XV, 3).

La même année, quelques jours avant la bataille de Zama,

" Massinissa, avec six mille fantassins et quatre mille chevaux, vint rejoindre Scipion " (Polybe, XV,5).

Quelques temps auparavant, Massinissa avait eu à combatttre l'usurpateur du royaume de ses ancêtres, Mézétulus, dont l'armée était composée de quinze mille fantassins et de dix mille cavaliers (Tite-Live, XXIX, 30).

Piétrement 1882

*

mosaïque d'Oudna .
(Musée du Bardo, Tunis
( Le cheval Barbe, E.J. Roux)

en haut: ph. Giorces de cette mosaïque
(wikimedia Commons)

  détail du harnachement

"simple corde " tenant lieu de mors


détail de la mosaïque d'El Jem
p. comparaison de harnais
(même Musée
)

Strabon (XVII, III,7) dit d'ailleurs à propos des peuples de la Libye :

" Leurs cavaliers ne combattent guère qu'avec la lance et le javelot; ils guident leurs chevaux avec une simple corde qui leur tient lieu de mors et les montent toujours sans selle...
Au reste, on peut dire que les Maurusii, les Masæsylii, leurs voisins les plus proches, et tous les peuples compris sous la dénomination commune de Libyens, ont les mêmes armes, le même équipement, et en général toutes les mêmes habitudes.
Ils se servent tous, par exemple, des mêmes petits chevaux, si vifs, si ardents, et avec cela si dociles, puisqu'ils se laissent conduire avec une simple baguette. On leur passe au cou (pour la forme) un harnais léger, en coton ou en crin, auquel est attachée la bride, mais il n'est pas rare d'en voir qui suivent leurs maîtres comme des chiens, sans qu'on ait même besoin d'une longe pour les tenir en laisse."

César était venu poursuivre Métellus Scipion et Labiénus dans la province d'Afrique en l'an 46 avant notre ère.

"Plein d'espoir et d'audace, fier de se voir à la tête de seize cents cavaliers (N. Le traducteur Dumas-Hinard dit chevaux, mais le texte dit réellement equitibus: ce qui n'empêche pas, bien entendu, que ces cavaliers pouvaient avoir des chevaux provenant de la Germanie et de la Gaule) germains et gaulois, de huit mille Numides, qui ne se servaient point de brides, de onze cents cavaliers que lui avait amenés Pétréius, de quatre fois autant d'infanterie et de troupes légères, et d'un grand nombre d'archers et de frondeurs à pied et à cheval, Labiénus avait attaqué César en rase campagne, la veille des nones de janvier, trois jours après notre débarquement. (Hirtius, Guerre d'Afrique, XIX.)

L'habitude de monter les chevaux sans bride n'était toutefois pas générale à cette époque chez les peuples de Libye, car Hirtius dit plus loin (XLVIII) de Juba Ier:

" Afin de rassurer l'armée de Scipion et d'effrayer celle de César, il prit avec lui trois légions, huit cents hommes de cavalerie régulière, un grand nombre de cavaliers numides qui ne se servaient pas de brides, un fort parti d'infanterie armée à la légère, et trente éléphants."

Ils nous apprend d'ailleurs (XIX) que Labiénus avait avec lui

"des étrangers, des affranchis et des esclaves levés dans le pays, qu'il avait exercés et dressés à conduire des chevaux avec la bride."

Hirtius fait aussi observer (LXIX) que

"il n'est pas croyable avec quelle vitesse et quelle agilité l'infanterie légère des Numides, mêlée avec leur cavalerie, savait combattre avec elle, la suivre dans l'attaque et dans la retraite."

*

Tous ces renseignements s'appliquent, bien entendu, aux peuples de la Libye proprement dite, c'est à dire à la région septentrionale des Etats Barbaresques, qui était la mieux connue des Grecs et des Romains;
les deux suivants concernent les habitants les plus méridionaux de la région barbaresque:

" Les Garamantes chassent en chars à quatre chevaux les Troglodytes Ethiopiens." (Hérodote, IV, 183)

*

" Les Pharusii et les Nigrètes, qui habitent au-dessus des Maurusii, dans le voisinage des Ethiopiens occidentaux, sont en outre, comme les Ethiopiens eux-mêmes, d'habiles archers.
Ajoutons que l'usage des chars armés de faux leur est familier "
(Strabon XVII, III,7).

Les Garamantes étaient en effet un peuple lybien du Fezzan ou partie méridionale de la Tripolitaine; et les Ethiopiens dont il s'agit étaient des nègres, le Tébous d'aujourd'hui, qui, chassés de leur pays par des événements inconnus, s'étaient réfugiés dans les parties les plus arides du Fezzan méridional, dont ils habitaient les cavernes.

Les anciens habitants des Etats Barbaresques ne paraissent pas avoir étendu leurs relations jusqu'au sud du Sahara, même sous la domination des Romains et des Byzantins.

Piétrement 1882


"Mais il est certain que peu après l'invasion arabe (voir Ibn Khaldoun), du temps des puisssantes dynasties berbères des Almoravides, des Almohades, etc..., le nord de l'Afrique était en rapports continuels avec les pays des noirs. Des tribus berbères et arabes fondaient des colonies au Soudan, y soumettaient de nombreuses populations noires, et envoyaient des quantités énormes d'eclaves vers le nord"*

C'est donc la conquète musulmane qui, surtout en refoulant une partie des Berbères dans le sud, introduisit le cheval dans les régions habitables du Sahara et dans les pays qui l'avoisinent au sud et au sud-ouest. Nous trouvons la preuve de cette assertion dans ce que Alouys de Cademoste raconte dans sa Navigation au pays des Noirs, sur l'état des chevaux au Sénégal, à l'époque où il explora les côtes occidentales de l'Afrique jusqu'au Rio-Grande (1453-1456).

Cademoste dit en effet à la page 430 :

" Il n'y a d'autres animaux domestiques en ce royaume de Sénéga, sinon boeufs, vaches et chèvres: mais on n'y saurait trouver une brebis, à cause que cet animal n'y pourraît vivre par l'extrême chaleur qui lui est contraire" :
et à la page 432 : "Les chevaux sont fort de requête en ce pays des noirs, pource qu'à grande difficulté les Arabes et les Azanaghes les mènent par la terre des Barbares : joint aussi qu'ils n'y peuvent vivre, à cause de la véhémente chaleur : avec ce qu'ils s'engressent si fort que la plus grande partie d'iceux meurt d'une maladie qui leur retient l'urine et crèvent."

"Cademoste paraît avoir pris pour une chèvre le mouton du Soudan, qui devait vivre alors au Sénégal comme aujourd'hui.
Dans ses
Aperçus généraux sur le Sénégal, publiés dans le tome Ier (1862) du Journal de médecine vétérinaire militaire, M. le vétérinaire Wallembert n'a pas confondu ces deux espèces, car il fait observer (p. 488) que la chèvre et le mouton vivent au Sénégal, mais que ce dernier "est tout simplement le mouflon dans toute sa pureté primitive". La même distinction avait déjà été faite par Strabon, puisqu'il dit (XVII, II, 3):

"Les Ethipiens (du haut Nil) s'habillent s'habillent de peaux de bêtes, faute de pouvoir utiliser la laine de leurs brebis, qui est aussi dure, aussi rude que du poil de chèvre."

Cette constitution de la toison du mouton a d'ailleurs été constatée dans d'autres régions africaines, aux siècles derniers par Léon l'Africain, Marmol, Adanson, etc..., et, de nos jours par plusieurs explorateurs de l'Afrique transsaharienne ; ce qui a donné lieu à ce dicton : En Afrique, les hommes ont de la laine et les moutons des poils.

M. Wallembert nous apprend aussi que le cheval et l'âne vivent aujourd'hui au Sénégal, mais que le cheval de ce pays paraît une caricature si on le place à côté de nos chevaux de France et d'Algérie (o.c. p 488), bien que "les chevaux du Sénégal, héritiers dégénérés du coursier numide, conservent encore une étincelle du feu sacré" (o.c.p.492). Nous nous expliquons d'autant mieux cette dégénérecence du cheval au Sénégal que, suivant l'expression de M. Wallembert (o.c. p.500), "ciel brûlant, terrain mouvant, eaux saumâtres, alments médiocres, courses lointaines, tout le fatigue, tout l'use."
Quant aux rétentions d'urine qui, suivant Cademoste, enlevait au XVe siècle la plupart des chevaux amenés des Etats barbaresques au Sénégal par les Arabes et les Zénaga, elles ne nous surprennent nullement.
Pendant l'hiver de 1853-1854, nous avpns voyagé dans la partie du Sahara située à l'ouest de Tougourt, avec environ 500 chevaux appartenant surtou au 3e chasseurs d'Afrique et provenant du Tell de la province de Constantine. L'urine de la plupart de ces chevauwx est devenue rare, de consistance huileuse, fortement colorée, quelquefois roussâtre. Les coliques vésicales ont été très nombreuses, sans toutefois occasionner aucune perte, mais notre séjour dans le Sahara n'a pas duré plus de deux mois. Les lièvres que nous avpns tués dans le Sahara n'avaient généralement aussi qu'une très petite quantité d'irine très épaisse, et cependant c'était en hiver.

Les chevaux furent introduits au cap de Bonne-Espérance à partir de l'an 1650 par les Hollandais, qui les tirèrent de Batavia, de Java, de l'Amérique du Sud et de la Perse,. Qand les Anglais se furent emparés de la colonie du Cap en 1775, ils y amenèrent aussi des chevaux provenant de l'Angleterre
(Youatt, Le cheval, p.57).

Aujourd'hui, plusieurs peuplades nègres de l'Afrique australe, voisines de la colonie du Cap, ont adopté l'usage du cheval.
Ainsi, dans son
Voyage aux mines de diamant dans le sud de l'Afrique, publié dans le Tour du monde, t.XXXVI, 1878, Mme P.... nous apprend que les Bassoutos, qui habitent sous le 30e degré de latitude australe, au sud-ouest des Zoulous, "tinrent tête aux Anglais et purent mettre en ligne sept mille cavaliers" (p.330).

Mais, Mme P... dit à propos du pays aux diamants, situé dans l'intérieur des terres et traversé par le 29e degré de latitude sud: "l'âne, dans ce pays-ci, est très robuste et supporte la fatigue beaucoup mieux que les boeufs, les mules et les chevaux...Le Banken-veld est la partie du pays qui relie la contrée haute ou Hoog-veld à la contrée basse ou Bush-veld;
c'est une région formée de collines séparées par des ravins profonds, où coulent de nombreux ruisseaux bordés de grans arbres; on y trouve beaucoup de pâturages? Les bêtes à cornesy vivent toute l'année, tandis que les moutons et les chevaux ne prospèrent en toute saison que dans certaines fermes particulières bien situées." (P. 314) "en hiver, toutes les espèces de bétail vivent dans les herbes épaisses et grasses du Busch-veld; mais en été, excepté dans quelques endroits privilégiés, aucune ne peut supporter l'excessive chaleur du climat...
Les fermes y sont comme des succursales de celles du Hoog-veld, qui sont beaucoup plus agréables et plus animées.

Dans cette dernière partie, tous les animaux viennent bien pendant l'été; cependant, il est bon de garder les chevaux dans les parties élevées....
Noël a ici cette particularité d'être le moment de la plus grande chaleur. ce jour, disent les habitants du Cap, est toujours marqué par une très grande mortalité chez les animaux, que l'excessive chaleur empêche de manger. Je n'ai pu constater le fait que sur les chiens, les chats et les poules? " (P.316)
Non seulement les chevaux ne sont pas encore complètement acclimatés dans toute l'Afrique, mais il n'en existe même aucun dans beaucoup de contrées situées à l'intérieur de ce continent, et c'est le cas de rappeler ce que M.le docteur Schweinfurth dit des Niams-Niams:

" Les chèvres et les vaches ne sont guère connues de ces derniers que par ouï-dire; il leur en est cependant amené quelquefois à la suite de razzias faites chez les Mittous ou chez les Baboukres. Selon toute apparence, la langue du pays n'a aucun terme pour désigner le mouton, le chameau, l'âne et le cheval, qui seraient probablement classés par les indigèenes dans la catégorie des animaux fantastiques. (Schweinfurth, Au coeur de l'Afrique, dans le Tour du monde, t.XXVIII, 1874, p. 218)

*(le Général Faidherbe, Instructions sur l'anthropologie de l'Algérie, dans les Bull. de la Soc. d'anthrop. de Paris, année 1873, p. 609)

Piétrement 1882

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