levriers

*

accueil

ETHNOLOGIE

  sommaire
page suivante


LEVRIERS

.

définition

l'appellation :
sa pertinence

morphologie générale

modèles


Définition

et appellation "traditonnelles",
étant donné qu'en France, l'utilisation du lévrier à la chasse est interdite depuis 1844
l'utilisation sportive ayant pris le relai

traditionnellement chiens de chasse à vue
comportant poursuite à vue et capture

en français au sens strict : lévrier = chien de chasse au lièvre

de modèle dit lévrier
qui doit son particularisme à son adaptation à la course rapide

Le terme est bien implanté dans la langue au moins depuis 1250 : présent par ex. dans "Li Livres dou Tresor" de Brunetto Latini (1230 - 1294) (web: Lexilogos)
et on connaît bien le chapitre du Livre de la Chasse intitulé "ci après devise du lévrier et de toute sa nature" dans Le Livre de la Chasse de Phébus, 1387

On note une variante (plus ancienne?) sous la forme "leverier" plus proche de " leporarius lat. = de lièvre ") signalée dans
"Le Petit Dictionnaire de l'ancien français"
de Hilaire Van Daele (1940) (web, Lexilogos, Google)

*

Mais l'appellation est trop restrictive par rapport aux classifications qui réunissent les chiens de chasse à vue

trop restrictive aussi traditionnellement puisque déjà au moins au XIVeme le lévrier est utilisé dans les chasses à courre
contre aussi bien sangliers que loup et comme "chien de prise" du cerf

Elle est carrément obsolète aujourd'hui que les lévriers ne sont plus des chiens de chasse

L'appellation anglophone de "sighthound" est plus adaptée quant à l'éclectisme par rapport aux gibiers
mais implique également la notion de chien de chasse (hound)

Le lévrier n'est donc plus en France que "chien de course" ou "chien de loisir", réduit, dans les meilleurs cas, à s'accomoder
soit de la course sur cynodrome dans le cadre d'épreuves sportives "de travail" sous l'égide de la SCC, d'épreuves sportives de "poursuite à vue sur leurre"
dans le même encadrement. Cette dernière utilisation se veut la réplique du
"Coursing" anglais sur lièvre


Le coursing, eau-forte de Paul Malher,
dans "Les courses de lévriers", Alfred de Sauvenière, J.Rothschild, éd. 1899

MORPHOLOGIE GENERALE
.


GRAIOIDE (Mégnin)

(modèle cursorial)

1 -
caractère
longiligne très prononcé,

varpp/proportions

enlevé, régions étirées, membres hauts, grand vide sous sternal,
paradoxalement court par rapport à la hauteur
L proportionnellement faible par rapport à H

2 -
grande capacité respiratoire
"type respiratoire" : poitrine haute et longue

3 -

réduction du volume de l'abdomen
(lest gênant)
"ventre levretté" (de "levrette": femelle du lévrier):brusquement "retroussé" haut


4
-
tissus fins,
phanéroptique adaptée: poil ras fin
chez les plus rapides

*

"Sous"-Modèles

2 principaux

Ces deux modèles sont représentés dans leur forme la plus caractéristique

l'un par le Greyhound,
grand lévrier anglais :

modèle européen

 

tout aérodynamique

 

"sprinter " au déboulé fulgurant
adapté à la fuite du lièvre

 

lignes arrondies

 

museau pointu, oreilles "escamotables" :
port semi-tombant "en rose" pouvant facilement se coucher sur la nuque
mais aussi se dresser à l'attention

forte musculature rebondie

.

.

.


auteur : AngMoKio, Wiki. Comm.

"...Oreille de serpent* avait
.........Qui sur la teste li gisait" .......

*

célèbres vers de Gage de la Buigne
extraits de "Ronmans des deduis" Devise du bel lévrier, v. 1350

l'autre par le Sloughi/Saluki,
lévrier "dit arabe", donc réputé d'origine orienta
le
mais aussi par
l'Azawakh, rigoureusement africain

modèle afro-asiatique

dont sont en droit de revendiquer l'origine, à notre connaissance, aussi bien l'Afrique que l'Asie

plus bondisseur que coureur, adapté à la fuite de la gazelle

 

lignes anguleuses

 

museau plus fort devant, oreille tombante plate

muscles plus longs, musculature moins saillante .




ph. Les chevaux arabes, Carl. R. Raswan-Ursula Guttmann, Stock 1970

B.Q.

haut